vendredi, juillet 04, 2008

et encore...en fin du jour



Recette


Dans le creux d’une voûte,
Se mélangent regards et sourires
Pour offrir aux hôtes
Un délicieux plat de désirs.

Le sel implore au sucre de d’effacer,
Les rires implorent aux larmes de rester.

La farine étouffe le lait
Comme la vanille arrive d’un pas léger.
Ingrédients et sentiments se mêlent
Dans cette voûte de vie
Pour offrir au monde mille merveilles


Voyage du cheveu


Lise, lisse, il se hisse
A la caresse des doigts.
Se détache, s’égare et croit
Au souffle de la main
Qui l’emporte au loin.
Grippe, grippe, il s’agrippe
S’entremêle dans les regards
Des coins, des creux et des hauteurs
De chaque parcelle de peau
Qui attise sa peur.
Il roule, tourne comme un tango,
Avance par la musique du cœur.
Tache, tache, il se cache
Derrière les portes de l’épaule
Elle ouvre, ferme chaque veine,
Grande, forte, elle espère
Dissiper toutes les peines.
En gardant ce cheveu,
Le protégeant sous son aile.
Il est là, il reste, il insiste
Ce cheveu solitaire.
Il écoute, il songe
Pour recréer le monde.



Je me marie


Au tournant le jour s’éteint,
Lignes droites et petits points
Se mêlent aux mots
Forment et déforment le chaos.

Au tournant l’herbe s’illumine
Cube d’une seule arrête
Traces, logique et rimes
Déconditionnent chaque saison.

Au tournant les fleurs se réveillent
Romans recueils et poèmes
Jouent, chantent les paraboles
En comptant voyelles et paroles

Au tournant
La nuit s’allume
Mélanges de phrases et d’équations
Concepts, consonnes et formules
Se marient pour colorer la raison.


Ribambelle


Ribambelle de parfums
Trois marches, trois sauts, trois cris
Je fonce, m’enfonce
Je sens, ressens
Parfum de pluie, de pleurs
Parfum d’esprit
Tout s’efface
Tout suffoque
Tout est blême
Parfum de peine
Le vent souffle, siffle
Bouscule, bouleverse les battements
Trois pas, trois mois, trois ans


Bornes rondes

Briques deviennent bulles
Fenêtres dessinent lune
Je découpe les rails

Un chemin de mosaïque
Sonne et trébuche
Pour retrouver une trajectoire magique

Barreaux de prison flottants
Se détachent, se transpirent et respirent
Torrent de nuit
Valse de jour
L’esprit n’est plus ennui.


La journée


L’aube se détend
L’heure sonne comme un chant de fourmis
Il est temps, le savoir infini.

Je marche, je pense, la lumière m’arrache
Premier couloir
Lire, réfléchir, interagir
Ca veut dire quoi ?
Que disent-ils ? Je les vois.
Où sont-ils ? Je les devine.
Premier escalier
Léger, le silence, la cohue.
Première porte.
Entrouverte, je guette, éperdue.
Que disent-ils ? Je les vois.
Que veulent-ils ? Je l’imagine.
Le cœur a le vouloir
La demeure, son auditoire.

L’aurore se ferme.
L’heure étouffe comme la berceuse d’oublis.
Il est temps, le savoir est fini.


Valérie

Aucun commentaire: