vendredi, juillet 25, 2008

Quelques problématiques du récit hypertexte multimédia

Peut-être faut-il, malgré tout, faire confiance à la demande de concordance qui structure aujourd’hui encore l’attente des lecteurs et croire que de nouvelles formes narratives, que nous ne savons pas encore nommer, sont déjà en train de naître, qui attesteront que la fonction narrative peut se métamorphoser, mais non pas mourir.

Paul Ricoeur. Temps et récit.

Depuis bientôt trois ans que j’expérimente l’écriture sur écran, tant sur mon site www.0m1.com que sur le site www.e-critures.org, je m’étais situé dans une perspective avant tout « poétique ».
A travers des œuvres suivies, comme « 10 poèmes en 4 dimensions » , « Le livre des morts » , ou des œuvres fragmentaires dans « Formes libres flottant sur les Ondes » , je m’étais posé bien des questions concernant les rapports entre mot et image, concernant l’utilisation du support, le rapport au lecteur, etc.
L’envie ne manquait pas, certainement, d’aborder le récit. Il y fallait un certain nombre de circonstances, et de compétences qui peu à peu se sont accumulées et additionnées.

Je parlerai des unes et des autres au cours de ce développement. Je montrerai comment il a fallu qu’elles soient réunies à un moment donné pour que l’écriture de Serial Letters puisse avoir lieu.
Je formulerai également certaines observations, qui se placeront d'un point de vue de praticien, et non de théoricien, ou encore moins d’universitaire.
M’appuyant enfin sur une expérience du récit traditionnel, je ferai quelques comparaisons entre les deux modes de narration.

Est-ce une facilité et de quoi parle-t-on?

De façon provocatrice, posons tout d’abord la question de la « facilité » du récit hypertexte multimédia.
Est-ce que le récit multimédia serait une commodité permettant de résoudre à bon compte un état d’épuisement de la littérature traditionnelle ?
Est-ce que l’utilisation d’une quincaillerie technologique parviendrait à masquer un manque d’inspiration ?

Ou bien même, le recours à l’image - comme le pose avec malice Théophile Gautier, dans le Capitaine Fracasse, qui après une longue description inaugurale des comédiens, s’excuse de la longueur de son récit, qu’une image aurait pallié avantageusement, et avance que « L’artifice de l’écrivain a cette infériorité sur celui du peintre qu’il ne peut montrer les objets que successivement. »- serait-il la solution miraculeuse qui permettrait d’éviter l’ennui au lecteur, voir de résoudre une crise de la narration ?
Bien sûr que non !

Et Théophile Gautier sait bien que la longueur de son récit descriptif nous aura fait entrer dans l’intimité de ses personnages de façon toute différente qu’une image aurait pu le faire, laissant au narrateur tout pouvoir par les mots, donnant à l’imagination du lecteur toute latitude pour qu’elle s’empare du Pédant, d’Isabelle, du Léandre, de Dame Léonarde.
Il a beau jeu ensuite de reconnaître que « il fallait nous faire lier connaissance avec cette troupe comique tombée si inopinément dans la solitude du manoir de Sigognac. » pour sembler se donner des excuses.
Le récit hypertexte multimédia ne cherche certes pas les commodités qu’accorderaient les progrès techniques à un mode plus ancien de narration, de même qu’aucun tableau n’aurait pu rendre la description magistrale du début du Capitaine Fracasse.
Ce n'est pas parce que l'on dispose d'une palette plus large d'expression que la création en est d'aucune manière facilitée.
C’est même tout le contraire : alors qu'un récit littéraire peut tirer sa force de la minceur du mode d'expression (l'écrit), le récit hypertexte multimédia doit au contraire jongler avec plusieurs médias (écrit, image, son) et plusieurs paramètres ( gestion du temps à l’intérieur du récit, mode de réception de l'œuvre, agencement des liens hypertextes, etc.) qui en compliquent considérablement la réalisation.

Quelques attendus

Les rapports entre l’image et le texte sont la première difficulté à résoudre.
On a vu avec Théophile Gautier que l’image ne peut pas agir en qualité d’auxiliaire du récit, d’illustration ou de raccourci, sous peine de quoi on ferait une sorte de bande dessinée, ou de dessin animé, ce qui n’est pas la volonté affirmée ici.
Si au contraire l’image est en décalage complet avec le texte, on court le risque de perdre le fil de son récit, ou de se confronter sans arrêt à la question de la validité de ses choix, et de proposer au lecteur une sorte de rébus, ce qui serait vite déstabilisant.
Je tiendrai donc pour acquis , dans le cadre de ce travail particulier, qu’un degré minimum de corrélation entre le texte et les images est nécessaire, et que le narrateur recherchera un minimum d’adhésion de son lecteur à l’histoire qu’il entend lui raconter.

Avant d’aller plus loin, répondons également à l’objection selon laquelle l’oeuvre multimédia sur ordinateur serait tellement innovante, tellement hors norme, qu’elle n’aurait pas besoin de se référer à des catégories anciennes : poésie, récit, fiction, documentaire, etc, toute serait remis en question !
Cette objection pourrait bien sûr être retenue.
A l’inverse, on pourrait soutenir que des œuvres possédant à la fois unité graphique, thématique, procédurale et narrative pourraient être appelées « récit ». Prenons pour exemple l’œuvre de Gregory Chatonsky et Eric Sadin, « 7(2) puissance 27 » qui présente une unité esthétique manifeste, ainsi qu’un chaînage continu et logique d’événements graphiques et sonores. Prenons aussi l’exemple de « Being Human » d’Annie Abrahams, ou de « Mazecorps » de Xavier Léton, qui présentent elles aussi unité graphique, sonore et procédurale. Ces œuvres pourraient être appelées « des récits ». Pourtant, ce n’est pas le premier mot qui viendrait à l’esprit à qui voudrait en parler.
Tenons donc que le récit s’appuie sur des personnages, une intrigue.
Tenons pour acquis que le récit multimédia a certes sa spécificité, mais que la notion de récit telle qu’elle est admise le plus couramment peut lui être appliquée.

Des œuvres telles que le « Non-roman » , de Lucie de Boutiny, « Apparitions Inquiétantes » , de Anne-Cécile Brandenbourger, « Pause » », de François Coulon, « Trajectoires » de Jean Pierre Balpe et son équipe, BpmOdyssée, de Marc Petska, sont évidemment des récits hypertextes multimédias.

Pourquoi le récit ?

Tout d’abord, est-il pertinent d'écrire un récit hypertexte multimédia ?
On peut se poser la question. Alors que la poésie trouve tout de suite ses marques sur l'écran, et que les réussites dans ce domaine sont déjà nombreuses, il en va tout différemment du récit hypertexte multimédia.
Si l'on suit Paul Ricoeur (Temps et Récit), le récit serait le vecteur dans la construction du Sujet. Il serait « récit de soi », et par-là même nécessaire à toute aventure humaine.

Mais s'agissant du mode d'expression qui nous intéresse, la notion de récit clos sur lui-même, tel que le définit Paul Ricoeur, apparaît tout à fait antinomique avec les modes d’expression et de diffusion qui nous intéressent.
Le récit hypertexte multimédia va même à l'encontre de toute idée de clôture, puisque le lien hypertexte permet au lecteur-internaute de s'échapper à tout moment d'un fil narratif immuable, soit à l'intérieur de l'œuvre, soit dans l'espace ouvert du Net.

Partons quand même sur l'hypothèse que le récit est une nécessité, et qu’il lui faut son attirail d’intrigues, de personnages, de thèmes, etc.
Partons sur l’hypothèse que le récit hypertexte multimédia – parce que la nature aurait horreur du vide – remplirait une case qui sans cela resterait outrageusement béante. Partons également sur une hypothèse qui m’est chère, à savoir que le support invente aussi le contenu.
Une fois tout cela posé, on peut dire que les vrais problèmes commencent !
S’il y a récit hypertexte multimédia, un certain nombre de règles doit être défini.
Le genre ne faisant que naître, nulle tradition pour guider nos pas, nul aîné à contester. Chacun se trouve devant une effrayante liberté. Chacun doit inventer son propre mode de narration.

Le choix des langages informatiques adoptés – va-t-on écrire en Flash, en Director, en HTML et javascripts, etc. – des systèmes d’exploitation – windows, ou Apple, ou Linux – même s’il nous aura semblé aller de soi au moment où nous l’aurons fait, ce choix sera le premier pas vers la naissance de règles que chacun, jusqu’à ce jour (1), se doit de créer.

Ce chemin que le récit imprimé a suivi au cours des siècles, pour parvenir jusqu’à nous sous la forme que nous connaissons – de la feuille volante du feuilleton des rues, de l’Almanach diffusé par des colporteurs, jusqu’au livre diffusé sous le nom de « roman » – tout ce travail de la forme, nous devons, nous, l’accomplir en quelques mois, quelques années, pour hisser un récit multimédia hypertexte jusqu’à un début de cohérence formelle.

La règle et sa transgression

Quelles que soient les œuvres citées précédemment sous le nom de récits hypertextes multimédia, on remarquera très vite qu’elles offrent une unité de construction.
Dans la façon d’agencer les images, de placer les liens, etc, chacune d’entre elles a défini, que ce soit consciemment ou inconsciemment un certain nombre de règles, qui les rendent aussitôt reconnaissables.
Pour Serial Letters, il en va de même.
Le format des images, par exemple, 700 X 525 pixels, qui est hérité du site www.adamproject.net sur lequel elles ont d’abord été publiées.
Le format du texte défilant, ensuite, qui s’allonge sur une bande de 100 pixels, à gauche, et qui tourne en boucle.

Le choix de la navigation, enfin, qui fait appel à un javascript ouvrant une nouvelle fenêtre dans le navigateur.
Voilà les trois règles que j’ai installées de façon volontaire, mais non préméditée.
Ce sont d’une part le matériau disponible (les photos, prises au cours d’un précédent colloque, (5, 6, ) à Paris 8, et en Roumanie (20, 23, 30, 15 ), lors d’une présentation de mes œuvres à l’Institut de France de Bucarest) et d’autre part l’état au moment T de ma maîtrise des outils de création multimédia qui m’ont amené vers ces choix, bien davantage qu’une prise de position esthétique.
Les images, mais il ne s’agit pas ici d’une règle, plutôt d’une exigence visuellle, ont été traitées avec Photoshop.

Sans ces trois règles, sans ce traitement particulier du visuel, Serial Letters n’existerait pas.
Comme le dit si bien Lucie de Boutiny à propos d’une partie du dispositif, "La machine à écrire en direct donne du rythme à la lecture, et nous oblige à la concentration... C'est peut-être ça l'interactivité : accomplir une série de procédures strictes!"

Cela fixé, comment imaginer une règle sans transgression ?
Les écrans suivants (9, 10, 13, 14, 31 ) pour une raison ou une autre, opèrent une transgression des règles énoncées précédemment : sans transgression il n’y pas de littérature.
C’est dans le jeu entre la règle et la transgression que se tient aussi une partie du « moteur dramatique » de Serial Letters.
Parfois au contraire, j’ai respecté la règle de façon absurde, ce qui est une autre façon de la transgresser.
Ainsi, sur l’écran 28, l’image qui était verticale, aux dimensions 700 de haut par 525 de large, je l’ai couchée pour revenir aux dimensions 700 de large par 525 de haut.
Logiquement, cela n’a aucun sens. Graphiquement, oui.

Niveau dix sur l’échelle de Richter

Ces règles que je viens d’énoncer, et leur transgression, concernent les procédures de mise en scène du récit. Elles sont nécessaires, indispensables, mais pas suffisantes.
Tous ceux qui ont un jour ou l’autre approché le récit écrit savent qu’il lui faut un début, une fin, et un moyen pour parvenir de l’un à l’autre.
Le langage écrit résout très bien cette équation. Nos langues occidentales, qui ont défini de façon très précise les façons de marquer le temps, de définir un avant, un pendant et un après, sont expertes à la conduite d’un récit.
Le livre imprimé, par sa succession de pages reliées dont les unes sont forcément avant les autres, se prête parfaitement à cet exercice.
Dès lors que l’on perd cette facilité que nous avons forgée par la langue, et exploité grâce à un objet, le livre, il en va tout autrement.
Le lien hypertexte, qui nous permet de nous diriger à n’importe quel endroit de notre œuvre, mais aussi dans n’importe quelle section du Net, est comme toute libération, un cadeau bien encombrant.

En effet, et pour peu que l’on soit de la race des indécis comme moi, à quel endroit placera-t-on ce lien ?
En bas de l’écran ou en haut, masqué ou visible ?
Le fera-t-on pointer vers l’écran précédent, l’écran suivant ? Mais qu’est-ce qui est précédent, et qu’est-ce qui est suivant ?
Dans cet univers malléable à l’infini que le numérique nous permet de créer, plus rien d’automatique, plus aucune loi de la physique newtonienne qui nous dicte notre conduite. Et c’est cela qui est peut-être le plus difficile.
Comme la flèche temporelle est sinon abolie, du moins perturbée, et que la représentation spatiale est bien peu commode, nous nous trouvons dans un espace-temps qui certes sera toujours celui du récit, et comme tel affranchi des règles communes, mais néanmoins désorienté.
Tout point du net étant équidistant, tout hier étant aussi un demain, tout proche étant en même temps inatteignable, la seule ligne de vie qui nous reste, c’est ce pointeur qui se ballade sur l’écran, guidé par notre seul désir, poussé par notre main, comme un têtard propulsé par son flagelle.

Le piège de la parodie

Cette jouissance qui nous est proposée, sans entrave, sans repère, nous ne pouvons pas l’accepter si facilement. Alors que nous pourrions inventer un récit qui s’affranchirait d’emblée de toute loi, qui inventerait au premier geste de nouvelles architectures textuelles, nous cherchons très vite à nous raccrocher à quelque chose de connu.

Ainsi, dans Serial Letters, que j’ai commencé de manière tout à fait spontanée, et avec l’enthousiasme du débutant, tout au plaisir de renouveler mon expression, que je trouvais figée depuis les « 10 poèmes en 4 dimensions » et les « Formes libres flottant sur les ondes », j’ai très vite constaté que face à la désorientation créée par le lien hypertexte, je réagissais par ce « chant à côté », la parodie.
Les photos que j’avais prises au colloque de Paris 8, sur lesquelles figuraient des universitaires et des artistes, je les ai maquillées comme des voitures volées, pour en faire des portraits de mafieux, de tortionnaires. D’ailleurs, je remarquerai au passage qu’il est très difficile de faire passer un universitaire pour un mafieux !
Cette option a influencé le cours de mon récit, qui dès lors s’est développé comme une parodie cauchemardesque de comédie criminelle.
Peut-être devrais-je en revendiquer l’humour. Oui, peut-être.
Pourtant, la parodie ne fait pas partie de mes genres favoris. Elle ne peut être qu’une étape. Croire que le rapport entre l’œuvre « parodiante » et l’œuvre antérieure de référence suffira, par effet de friction, à créer cette poussée initiale qui mettra la première en mouvement, c’est pour moi une erreur.
Quand je me suis rendu compte que, passé le premier sourire, il me fallait sortir de ce cul-de-sac, j’ai décidé de faire machine arrière, afin de pouvoir mieux avancer.

Reprendre un fil d’Ariane

Partant de ce constat que je n’arrivais plus à progresser dans mon récit, parce que chaque écran me plongeait dans le choix impossible de l’installation du lien hypertexte, et que ce déséquilibre me conduisait à chercher une issue dans la parodie, j’ai pris la décision de ne plus me poser la question du lien hypertexte.
Chaque écran serait la suite du précédent, et précéderait le suivant.
Ce retour à la forme la plus traditionnelle de la narration m’a permis de trouver un début de cohérence, je dis bien un début.
M’a permis de me libérer du point de vue de la construction de chaque écran.
Laissant les situations se développer toutes seules, laissant les personnages divaguer d'une identité à l'autre, je commence à trouver la voie de ce qui pourrait être, pour moi, un récit hypertexte multimédia.
Les écrans 18, ou 30, ou 32, ou 33 sur lesquels j’arrive à faire progresser mon récit, tout en donnant à l’expression graphique une autonomie, me semblent correspondre à ce qui, sans savoir non plus très bien ce que je cherche, pourrait s’en rapprocher.

Le futur de ce récit, s’il en a un, se trouvera dans une création de nouveaux écrans sans a priori, sans réflexion préalable sur l’établissement des liens hypertextes.
Le montage se fera au final, comme pour un film, et rien n’interdit de penser qu’il ne reste plus grand chose de l’histoire racontée jusqu’à maintenant.
Une autre voie que je serais assez tenté d’explorer serait de réutiliser les visuels déjà réalisés, tout en modifiant texte et contexte. Pourtant cela heurterait un des moteurs essentiels de la création dans ce domaine : le désir, l’envie de jouer, l’enthousiasme qui s’empare de moi au moment où je travaille les images et où j’écris le texte, tout en même temps. Sans cette simultanéité dans l’écriture, une bonne part de l’intérêt de l’écriture multimédia hypertexte se perdrait.

La clôture

Comment trouver la conclusion pourrait bien être la conclusion de cette intervention.
Si, comme on l’a vu, l’idée de clôture est contraire à l’utilisation du lien hypertexte, et au type de récit évoqué, on pourrait pourtant envisager un récit hypertexte multimédia conduit à la manière des jeux vidéo, en définissant des systèmes de paliers et de sens uniques, qui interdirait tout retour en arrière, et conduirait inexorablement vers la conclusion du récit.
Poser la question de la conclusion du récit revient donc à poser la question de son architecture. Poser la question de l’architecture revient à poser des questions sur la place du lecteur dans l’œuvre, et sur l’idée que l’on s’en fait : le lecteur est-il comme un rat en cage que l’on veut conduire à tout prix vers un point bien précis, que l’on aura défini arbitrairement comme étant le point de conclusion de l’œuvre, ou bien est-il un individu ayant son libre arbitre, et assez grand pour faire la lecture qui lui conviendra le mieux. Veut-on d’une lecture s’appuyant sur des stimuli que l’on sait efficaces, ou veut-on proposer au lecteur de vivre une expérience, en accomplissant une performance de lecture.
La spécificité de cette écriture, ce n’est pas le multimédia, mais l’interactivité.
Dans le type de récit qui nous intéresse, le lecteur prend une nouvelle place.
Il agit sur le récit, il fait usage de toutes les dimensions de son corps en cliquant à tel ou tel endroit, en se penchant vers l’écran, en tournant autour, en entamant une relation de séduction-répulsion.

Si nous ne profitions pas de cette spécificité pour tenter de nouvelles architectures, pour proposer au lecteur une expérimentation, une co-écriture – même s’il s’agit d’un leurre - ce serait faire un usage bien limité d’une telle technologie.

Si nous ne l’utilisions que pour ce genre de manipulations un peu grossières connues sous le nom de « livre dont vous êtes le héros », qui nous ramène vers les temps les plus anciens de l’identification, on pourrait considérer que le saut technologique du multimédia n’aurait servi qu’à redonner vie aux plus antiques lunes.
Dans tous les sens du terme, et ce sera ma conclusion, le récit hypertexte multimédia cherche sa voie.
C’est une chance pour nous tous, une chance comme peu auront pu en connaître, de devoir la chercher.

Xavier MALBREIL