jeudi, juillet 10, 2008

A travers la pluie qui lave le pays



































































Merci à vous pour ces moments de grâce et de travail...
Bon voyage à vous et que nos routes se croisent à nouveau si le monde tourne...dans le bon sens.
Daniel
Je ne sais si l’âge m’assourdit
par tant d’extravagances
Je ne sais si mes jambes
ont mémoire du pays
Je ne sais si mon cœur
entend l’autre qui bat
Je ne sais si l’amour
mérite un adjectif
Je ne sais si ma langue
demeure où elle se porte
Je ne sais si le monde
s’est réfugié en moi
Je ne sais si le temps
supporte la durée
Je ne sais si je sais
où je vais et me perds
souvent en commençant
le début par la fin
mais ne sais qu’une chose
le jour chasse le jour
dans de sombres coulisses
où nous allons légers
en nous tenant la main
pour voir la nuit
entrer en scène sans façon
et nous laisser muets
devant tant d’évidence

Je respirais encore
à l’intérieur du monde
Et les meubles soudain
se sont tous rassemblés
Ils sont venus ici
au cœur de ma maison
ont dispersé le monde
au pied de murs
si minces, du doute
et des livres
Je respire toujours
une vie saisonnière
et la conjugaison
forme ici
un envol sans oiseaux.

Les mots de la fin...

Nous étions poètes

Nous étions des guerriers

Combattant nos monstres du dedans

Nous étions poètes

Nous étions des aventuriers

Pourfendeurs de banalité

Il nous a fallu du courage

Ne vous y trompez pas

Et pas mal d'humilité

La poésie est une lame

Éclatante comme le jour

Elle nous a traversés de part en part

Avant de nous dévoiler à nous-mêmes

Et de nous rendre la fraîcheur des matins

La poésie est une page d'amour

Que l'on écrit debout

Enfin

Nous étions poètes guerriers aventuriers

Armés d'amour et de larmes et de rires fous

Comme des marins

Qui découvrent un nouveau monde

Caché sous l'ancien

Et voilà nous sommes revenus du voyage

Les yeux pleins de vie et vannés

Il nous faudrait un bon feu de bois

Qui craque et qui embaume

Et rester ensemble encore un peu

Mais il faut demeurer poètes

Mourir pour mieux renaître.

Marcel.


Parfums de mer









Fin d'un stage, évasion à la mer, la poésie s'insinue partout...

Bonnes vacances


Tentation


Salade niçoise, printanière, paysanne,

Omelette nature, jambon, peperoni,

Coupe avocat, fraise, brésilienne,

Crêpe au sucre, au beurre, crêpe chantilly.


Saveur des mots dans ma gorge,

Salive gourmande sur mes lèvres,

Papilles en fête,

Tentation grandissante,


Un ange passe,

Hésitation,

Garçon,

Un café !


Le cerf-volant


Tours et détours,

Le bleu du ciel,

Caprice du vent,

Il vole.


Dérives et chutes,

Sable brûlant,

Caprice du temps,

Il virevolte.


En bas, en haut,

Nuages d’orage,

Caprice d’Éole,

Il farandole.


Le crépuscule,

Embruns légers,

Caprice du soir,

Il touche le sol.


Flux et reflux,

Ressac vengeur,

Caprice de vie

Pas de bol.


Marine


Première fois...

Réflexion

Pour moi la fin du stage ne m’évoquait pas la fin de quelque chose mais le début d’un nouveau tout, une ouverture littéraire vers un monde différent à apprivoiser tout en douceur, vers qui tendre tout en tendresse et fragilité. J’ai aimé caresser d’un doigt tremblant la peau délicate des mots enroulés autour d’une idée, embrasser la langue poétique de mes lèvres encore timides, ce fut une découverte qui me laissera au cœur, un écrin de liberté.Merci encore pour cette première fois aux sensations nouvelles.

Marine