jeudi, juillet 10, 2008

A travers la pluie qui lave le pays



































































Merci à vous pour ces moments de grâce et de travail...
Bon voyage à vous et que nos routes se croisent à nouveau si le monde tourne...dans le bon sens.
Daniel
Je ne sais si l’âge m’assourdit
par tant d’extravagances
Je ne sais si mes jambes
ont mémoire du pays
Je ne sais si mon cœur
entend l’autre qui bat
Je ne sais si l’amour
mérite un adjectif
Je ne sais si ma langue
demeure où elle se porte
Je ne sais si le monde
s’est réfugié en moi
Je ne sais si le temps
supporte la durée
Je ne sais si je sais
où je vais et me perds
souvent en commençant
le début par la fin
mais ne sais qu’une chose
le jour chasse le jour
dans de sombres coulisses
où nous allons légers
en nous tenant la main
pour voir la nuit
entrer en scène sans façon
et nous laisser muets
devant tant d’évidence

Je respirais encore
à l’intérieur du monde
Et les meubles soudain
se sont tous rassemblés
Ils sont venus ici
au cœur de ma maison
ont dispersé le monde
au pied de murs
si minces, du doute
et des livres
Je respire toujours
une vie saisonnière
et la conjugaison
forme ici
un envol sans oiseaux.

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